La France possède un climat de type tempéré et humide, globalement favorable aux tourbières. On trouve des tourbières dans presque toutes les régions de France, là où les conditions permettent la formation de la tourbe.
A ce jour, il n’existe aucun inventaire complet des tourbières françaises. Il existe cependant plusieurs inventaires non exhaustifs qui permettent d’identifier les secteurs à forte concentration en tourbières.
Découvrez sur la cartographie interactive Réseau Partenarial des Données sur les Zones Humides – RPDZH en sélectionnant le filtre « Thématique » (dans le panneau à droite) puis les plusieurs couches « Tourbières », notamment :
- Les Fiches descriptives de massifs à tourbières de France métropolitaine (travail de synthèse de 2013 du Service de l’observation et des statistiques) ;
- Le travail fait par le Pôle-relais tourbières sur l’Atlas de 1949.
La superficie totale occupée par les tourbières en France est en cours d’investigation. D’après diverses estimations, celle-ci doit se situer entre 60 000 et 100 000 hectares. Une estimation plus précise sera disponible en 2024.
Les disparités régionales :
La distribution géographique des tourbières en France n’est pas uniforme, ni en termes de superficie, ni en termes de la typologie. Les superficies les plus importantes se rencontrent à l’étage montagnard pour les tourbières acides à sphaignes, et dans les vallées et dépressions de la moitié nord de la France pour les tourbières neutro-alcalines à hélophytes.
Les hauts-marais ombrotrophes se limitent aux régions froides et humides toute l’année, comme le Jura, les Vosges, le Massif Central et dans une moindre mesure, les Alpes du Nord, les Pyrénées et la Bretagne. Les tourbières basses fluviogènes et topogènes à roseaux et grandes cypéracées se rencontrent principalement dans les complexes de vallées du Bassin parisien (Seine, Somme et Meuse en premier lieu) mais également sur les bassins de la Loire, du Rhône ou de la Garonne. Les tourbières limnogènes (lacs-tourbières) se concentrent surtout en moyenne montagne, dans le Massif Central, les Alpes, le Jura, les Vosges ou les Pyrénées. Il en est de même pour les tourbières soligènes que l’on peut retrouver dans ces régions où les pentes sont légion, ainsi que dans le Massif Armoricain.
La région méditerranéenne héberge moins de tourbières car les conditions climatiques sont peu favorables à l’accumulation de tourbe (précipitations irrégulières, fortes températures estivales…) mais il en existe tout de même, notamment sur les reliefs ou dans la basse vallée du Rhône.
