Par Grégory Bernard, Fédération des Conservatoires d’espaces naturels – Pôle-relais tourbières
Dans le cadre du Règlement européen pour la restauration de la nature adopté le 24 juin 2024, chaque État membre doit élaborer un plan national ambitieux à l’horizon 2050, avec des étapes clés dès 2030 et 2040. Ce plan vise à enrayer l’érosion de la biodiversité et à revitaliser les écosystèmes sur l’ensemble du territoire.
Les tourbières, notamment celles faisant l’objet d’un usage agricole, sont spécifiquement identifiées par ce Règlement européen qui fixe des objectifs chiffrés de surfaces à restaurer. Ainsi, 30% de la surface des tourbières drainées pour un usage agricole devra être remise en eau d’ici 2030 ; 40% à horizon 2040 et 50% en 2050.
Sollicité dans le cadre du Groupe de Travail « Restauration des milieux aquatiques » (GT RMA) du Comité National de l’Eau (CNE) le Pôle-relais tourbières, aux côtés d’autres acteurs nationaux (Ramsar France, WWF, Université de Franche-Comté, OFB), a porté à connaissance les enjeux relatifs aux tourbières et les données disponibles pour établir le Plan national de restauration.
La mise à jour récente des données d’inventaire et l’évaluation des stocks de carbone des tourbières de France offrent une base solide pour ce travail. Toutefois, des lacunes ont également été identifiées et des mesures d’amélioration des connaissances seront inscrites dans le plan afin de disposer des informations nécessaires pour l’échéance de 2030.
Compléter les inventaires, caractériser l’état de dégradation, évaluer le potentiel de restauration, élaborer des outils financiers, sont autant d’actions à mettre en place dès maintenant, afin de proposer en 2030 un plan de restauration ambitieux et appuyé par des données récentes et objectives.



