Vu le succès du colloque tourbières 2013 qui s’est déroulé à Remoray et Labergement Ste-Marie, l’expérience a été renouvelée cette fois en Suisse cette année avec le soutien de l’Office fédéral de l’environnement et la collaboration des cantons du Jura, de Berne et de Vaud ; côté français, les partenaires déjà impliqués en 2013 se sont retrouvés avec le Pôle-relais tourbières, avec le soutien du Conseil régional et de la DREAL de Franche-Comté, ainsi que de l’Agence de l’eau Rhône, Méditerranée & Corse.
La manifestation s’est tenue les mercredi 8 et jeudi 9 octobre 2014 aux Ponts-de-Martel (NE)
sur la thématique
"Le suivi des espèces peut-il nous aider à améliorer la gestion des tourbières à l’échelle de l’arc jurassien ?".
Le 8 octobre, nous avons visité des sites ayant fait l’objet de mesures de réhabilitation ou de gestion et débattu des résultats. Le Marais rouge, aux Ponts-de-Martel [NE] a été fortement exploité pour sa tourbe jusqu’en 1990. La réhabilitation s’est trouvée confrontée aux fossés de drainage très profonds et à contre-pente : il reste après intervention des dénivelés assez forts. Maintenant, faut-il compléter les mesures déjà réalisées ? Comment réagissent déjà les espèces animales et végétales qui sont suivies ?
La tourbière des Pontins [BE] elle aussi massivement exploitée anciennement, est une réserve du canton de Berne depuis 1959. Depuis, de nombreuses digues ont été créées pour faire remonter le niveau d’eau, mais certaines sont à réparer. Les phragmites ont eu tendance à envahir le site et des vaches Highland ont été mises à pâturer.
La tourbière des Royes [JU] voit des essais de fauchage depuis 5 ans sur des zones où respectivement la reine-des-Prés et les molinie et roseau étaient devenus envahissants.
Le 9 octobre, la matinée prenait le cas de la libellule Leucorrhinia pectoralis, actuellement en expansion dans le massif du Jura, pour voir quels inventaires et études avaient été faits dans les deux pays, quelles étaient les possibles mises en réseau, et comment l’espèce réagissait aux mesures de restauration ((re-)création de gouilles…).
L’après-midi proposait trois ateliers, sur les bases de données naturalistes, la gestion et les suivis. Il se terminait, après la restitution en plénière des ateliers, par l’examen des perspectives de coopération. Deux groupes de travail sont créés suite à cette session, dont un dévolu à la future coopération pour la gestion.
Retrouvez le programme.
Les interventions du 1er colloque de 2013 sont disponible ici.
Mise à jour le 24/11/2014